Le Tarantian vu par les fans

Crossbury (par Schnaff)


Nom : Edgar Crossbury

Profession : Chef d'une bande de bandits façon Far West

Alignement : Neutre un tout petit peu bon si c'est possible pour quelqu'un comme lui(il ne tue jamais ceux qu'il vole et interdit tout meurtre, viol ou torture à ses hommes; il essaie aussi de lutter, dans la mesure du possible dans un milieu comme le sien, contre ce genre de choses)

Spécialisations : Persuasion, Armes à Feu, un peu de magie de Conveyance, Jeu, Nécromancie Blanche, un peu de Therapeutics, mais j’ai fait mon histoire en fonction des premiers points qu’il répartit : 2 armes à feu, 1 conveyance, 2 intelligence

Boisson préférée : vin raffiné (vestige de son éducation)il ne supporte pas l'infâme tord-boyaux que boivent ses hommes même s'il s'efforce de le cacher pour garder leur respect intact.

Passe-temps favori : prévoir des attaques, ce à quoi il prend un plaisir intense car il aime organiser; jouer aux cartes avec ses amis ou ses hommes, même s’il n’est pas très bon pour l’instant

Signes particuliers : aime à porter des habits plus élégants que la plupart des gens de son milieu, non par orgueil de sa condition, qu'il a de toutes façons rejetée, mais pour avoir un signe distinctif et par simple goût.

Psychologie : Amical, intelligent, opportuniste, plutôt loyal envers ses associés et impitoyable pour ceux qui le trahissent, globalement heureux de vivre.

Citation typique : "Mesdames et messieurs, bien le bonjour, voudriez-vous avoir l'obligeance de lever les bras pour que mes hommes puissent vous attacher les mains et vous dépouiller de vos bijoux, bourses, bref, de vos richesses en tous genres ?... merci de votre aimable coopération et de votre compréhension, je vous souhaite un excellent voyage."


Le Demi-Elfe Edgar Crossbury était dit "le rapide" parmi la pègre qui constituait son milieu naturel à cause du duel qui avait été la base de sa carrière : il avait insulté un chef de bande un peu trop sûr de lui qui s'était beaucoup amusé à provoquer ce "bleu" que personne ne connaissait mais que tout le monde méprisait, à cause de ses manières jugées pédantes, en duel au pistolet. Edgar avait feint une peur panique qui avait mis le caïd en confiance et le duel s'était réglé vite: dans une heure sur la grand’rue.
Mais malheureusement pour lui il avait sous-estimé les capacités, l'habileté et la rouerie d'Edgar: celui-ci maîtrisait aussi bien la magie que les revolvers (résultat de sa double éducation qu'il n'avait d'ailleurs pas beaucoup apprécié, c'était pour cette raison qu'il s'était fait bandit), et au moment même où les deux hommes allaient tirer, Edgar désarma son adversaire d'une pensée et dans le nuage de fumée qui suivit son propre coup, personne n'imagina que c'était la magie plutôt que la douleur qui avait fait lâcher son arme au bandit respecté et la balle d'Edgar fichée dans son ventre scella définitivement son destin et consacra celui-ci nouveau chef de son gang, comme le voulait la coutume. Par la suite, Edgar avait mené ses hommes de main de maître car il était intelligent et débrouillard et s'était peu à peu spécialisé dans l'attaque de convois, de personnes comme de marchandises, de Tulla à Qintarra, car la vente au marché noir d'objets magiques rapportait, comme disaient ses hommes "un rudement bon paquet de fric", d'une voix pleine de respect pour leur si bon chef.
Il se reposait en ce moment dans la cabane en pleine campagne qui constituait sa "planque" avec les quatre hommes qui l'avaient accompagné dans sa dernière attaque et comptait et répartissait l'excellent butin qu'ils avaient engrangé cette fois-ci: il allait garder pour lui une triple part, comme d'habitude, et ses hommes, comme il les traitait bien et découvrait toujours les "coups" les plus "juteux", trouvaient cela parfaitement normal. En ce moment, donc, Edgar était satisfait de sa vie mais une inquiétude sous-jacente lui occupait l'esprit: la montée récente de la technologie allait l'obliger à changer ses habitudes car les objets magiques ne se vendaient plus aussi bien qu'auparavant et le butin d'aujourd'hui risquait d'être le dernier qu'on pourrait qualifier d'excellent. Il allait devoir songer à attaquer les convois de Tarant plutôt que de Tulla ou Qintarra. Il s'était déjà informé au sujet de la possibilité d'obtenir des faux-papiers pour le voyage et un faussaire de ses amis lui avait dit que des places sur un dirigeable étaient pour lui parmi les plus faciles à copier: c'était dans ce domaine que l'escroc s'était spécialisé. Justement un zeppelin, l'IFS Zephyr était en partance pour Tarant et il pourrait très facilement les faire embarquer, lui et tous les hommes qu'il jugerait bon d'emmener.
Edgar se disait qu'il serait bien bête de ne pas sauter sur l'occasion et il se réjouissait d'avance de semer la terreur sur les routes de l'immense ville industrielle. Mais le destin allait en décider autrement...

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Edgar s'amusait. Le voyage lui plaisait énormément d'autant plus qu'il n'était jamais monté à bord d'un dirigeable et la sensation de se trouver au-dessus du sol de plusieurs centaines de mètres, sans parler du fait de pouvoir baisser les yeux vers les nuages, le grisait tout-à-fait. Ses hommes également aimaient beaucoup le voyage. Il avait eu grand'peine à contenir leur enthousiasme enfantin au moment de l'embarquement: il fallait garder une certaine bienséance face au préposé à l'embarquement: il était après tout un gentleman en voyage pour affaire et ses hommes ses gardes du corps censés être à tout moment sur le pied de guerre. Par la suite, la troupe s'était répartie, un groupe observait les nuages sur le pont, un autre buvait au bar avec les autres gardes du corps, certains s'amusaient à parier sur les combats dans une arène improvisée, où un nommé Sam faisait montre de son habileté d'homme d'épée, d'autres encore, intéressés par la technologie faisaient une petite excursion dans la salle des machines. Edgar lui-même, après avoir fait le tour du navire, s'était installé dans le salon réservé à la discussion où s'entassaient bourgeois et gentlemen en voyage d’affaires comme lui-même, ainsi qu’il le prétendait (ce n’était d’ailleurs pas tout-à-fait faux : simplement ses affaires n’étaient pas les mêmes que celles des autres), à Tarant : il disait pour sa part y avoir affaire avec un fabricant de revolvers pour l’exportation et le transport de ses armes vers d’autres villes, mais il précisait qu’il comptait bien ne pas s’en tenir là et conclure d’autres marchés pendant son séjour : et comme ce gentleman avait belle allure et le verbe vif, on l’appréciait et les marchands et fabricants tarantiens divers se vantaient de la prospérité de leur entreprise pour pouvoir peut-être bénéficier des services de sa compagnie de transports. Et ainsi Edgar apprenait bien des choses au sujet de la vie économique de Tarant, des entreprises les plus prospères, surtout des exportations puisque c’était ce qui était sensé l’intéresser et c’était d’ailleurs ce qui l’intéressait vraiment : il parvenait même parfois à glaner une information précise : une date, une destination bref le bonheur de tout bandit de grand chemin.
Les conversations furent interrompues par un esclandre entre un mage Elfe à l’air un peu vulgaire et sournois qu’Edgar avait remarqué mais qui n’avait pas pipé mot de tout le voyage, et un Nain dont il avait cru comprendre qu’il se nommait Thorgrim d’après la conversation qu’il menait avec un Humain depuis qu’il était entré dans la salle en sa compagnie. Ils semblaient passer un marché d’un genre quelconque mais le Demi-Elfe n’avait pas assez suivi la conversation pour en déterminer la nature. Le Nain avait déclenché la dispute dès qu’il avait remarqué le mage sous prétexte qu’il menaçait la bonne marche du zeppelin puis avait étalé toute la haine qu‘il semblait éprouver à l’égard du Peuple des Forêts. Le mage avait répliqué et le conflit avait pris de l’ampleur, jusqu’à ce qu’il soit brutalement arrêté par une explosion. Quelqu’un cria qu’ils étaient attaqués puis ce fut le chaos général. Les explosions cessèrent au bout de quelques secondes et un feu s’était déclaré dans le vaisseau quand il commença à piquer du nez. Pendant ces quelques instants Edgar était resté paralysé et il fut violemment projeté contre un mur quand la pente du sol s’accentua. Il perdit connaissance.

A son réveil, il était coincé sous une poutre métallique et il lui fallut tous ses efforts pour la repousser. Miraculeusement (et il ignorait encore à quel point c’était vraiment un miracle) il n’avait rien, pas une égratignure, pas un membre cassé, il prit peu à peu conscience de ce qui lui arrivait, constata que tous ses hommes étaient probablement morts et essuya une larme pour ces gaillards qu’il avait presque considéré comme des enfants. Puis il se dit qu’il fallait aller de l’aller et s’extirpa de l’épave pour arriver à l’air libre. Il entendit alors un râle d’agonie et se précipita vers le survivant qui n’eut que le temps de lui confier une étrange mission dans des termes bien sibyllins. Mais comme tous ses projets étaient réduits à néant, il décida que ma foi ce n’était pas un but pire qu’un autre et se mit en route vers sa destinée qui était constituée pour le moment d’un hurluberlu en robes qui courait vers lui en criant des mots rendus inintelligibles par son excitation apparente.