Tarant
et son visage nocturne
Les ruelles de Tarant ne vivent que pour la nuit,
Attendant chaque soir le drame de la vie,
Un passant, une lame puis s'élève un cri.
Tarant
la sombre vit dans les ténèbres,
Frémissant lorsque monte la fièvre,
Un amant, une femme puis s'échange la sève.
Une
musique qui jaillit près d'une fontaine
Emplissant l'air de sa triste rengaine,
Un chant, des tam-tams puis disparaît la haine.
Les
cris silencieux du centenaire platane,
Voyant approcher le sourire du pyromane,
Le vent, les flammes puis brûlent les fanes.
Les
usines des hommes crachent leur venin noirci,
Condamnant la ville à une lente agonie,
Les polluants, le drame puis frappe la folie.
Les
rues, résidence des âmes au triste sort
Achetant une seringue et sa poudre d'or,
Le sang, la came puis coule la mort.
La
ville brille la nuit, d'une sombre lueur,
Chevauchant par défi le spectre des couleurs,
Un enfant, une larme puis germe la peur.
Déjà
le ciel s'éclaircit et se pare d'un rose pâle,
Cachant les étoiles derrière son diurne voile,
Le matin naissant, le flamboyant sésame puis s'illumine
la toile.
Aslio