Abrégé
des créatures d'Arcanum (traduit
par Jean-Pierre)
Comme d'autres
enfants élevés dans la grande ville de Tarant, je fus très
jeune au contact de chansons et d'histoires au sujet d'horrible bêtes
qui abondent sur Arcanum, bien avant d'être devenu conscient du monde
qui m'entourait. Bien souvent j'allais à la société zoologique
en compagnie de ma mère, où je passais des heures à observer
les fascinants spécimens, ou simplement à fixer avec respect le
crâne énorme et noirci de Bellogrim, le dernier des Grands Dragons
qui, jusqu'à maintenant, reste la pièce maîtresse de leur
collection. En certaines occasions, mon père rassemblait la famille pour
des vacances à Caladon, où notre visite annuelle au zoo était
toujours le point culminant de mon voyage, car j'étais sûr d'y
trouver quelque exotique étalage ou un objet qui me captiverait. Je me
souviens encore d'une petite Wyvern Verise qui me captiva lors d'une excursion
particulièrement mémorable. Ce fut un plaisir de découvrir
que, devenant un homme, la passion de mon enfance continuait à imprégner
tout mon corps, comme autrefois, continuant à courir à travers
mon coeur et mon esprit. Qui n'a jamais vécu ça? Les choses que
l'on voit et que l'on entend enfant, tendent à être conservée
dans notre subconscient, et les histoires et racontars que nous entendons encore
et encore des lèvres de nos parents gardent souvent une place dans nos
rêves.
Il était
à prévoir que les expériences de mon enfance ouvriraient
la voie vers mes études passionnantes en zoologie et sur la culture populaire
à l'université prestigieuse de Tarant. J'ai toujours pensé
que pendant que beaucoup vivent leur existence entière protégés
ici, dans l'étreinte massive de Tarant, un monde entièrement différent
existe derrières ses murs, un monde imprégné par une magie
effroyable, d'une infinie beauté, dangereux, et souvent mortel. Ainsi,
alors que j'avançais dans mes études universitaires, je commençais
à rassembler tous les mythes et paraboles, histoires et légendes,
les chansons et les dictons, qui pour moi, et des centaines d'autres enfants
au long des siècles, avaient bercé toute mon enfance, amassant
une extraordinaire quantité de textes anciens sur les diverses créatures
qui existaient à Arcanum. Afin de compléter mes recherches, moi,
ainsi que quelques autres collègues, nous quittâmes Tarant afin
d'explorer les étendues sauvages d'Arcanum dans l'espoir de confirmer
la véracité des contes que nous n'avions jusqu'ici qu'entendus
ou lus dans les livres. Nous espérions que nous allions découvrir
des qualités et des caractéristiques encore inconnues des créatures
que nous trouverions, et par voie de conséquence faire une description
correcte aux habitants d'Arcanum de la faune que l'on peut y trouver.
Même si ma
principale intention en compilant cette anthologie était de présenter
une vraie et vivante description des créatures magnificientes d'Arcanum,
j'étais aussi motivé par le désir de recréer le
souvenir affaibli de l'émerveillement et de la terreur qui ont marqué
mon enfance à Tarant. Nous avons accumulé sans compter les heures
de recherches dans le but d'étudier les monstres d'Arcanum dans leur
habitat naturel, apprenant beaucoup de nos bien souvent périlleuses études,
danger qui tient surtout à le cruauté des créatures cauchemardesques
de notre jeunesse. Ce qui est rassemblé dans ces pages est l'aboutissement
de nos recherches.
Soyez assurés,
chers lecteurs, que les descriptions des bêtes sont vraies et précises,
de première main, rendant compte des études sur le terrain que
moi, ou mes estimés collègues avons complété tout
au long de ces douze dernières années. En de rares occasions,
nous subîmes quelques infortunes car nous n'étions pas capables
de localiser une bête pour un examen minutieux, bien que la possession
de nombreux livres et parchemins décrivaient la créature en détail.
Quand cela arrivait, je daignai inclure la somme de nos recherches écrites,
en notant que nous avions été incapables de localiser un spécimen
vivant, pour analyses, plutôt que d'omettre la mention de cette bête
dans ces pages.
En conclusion,
j'aimerais ajouter une note personnelle. Les longues années de travail
englouties dans la préparation de cette oeuvre seraient plus que récompensées
si cet ouvrage révélait au lecteur les détails et les descriptions
exactes des nombreuses bêtes d'Arcanum et, par conséquence, le
protégeait dans ses voyages au loin et, peut-être, le remplissait
d'un sentiment de respect. C'est mon plus profond désir de tous vous
éduquer et de vous captiver avec la beauté, les merveilles, et
les horreurs qui parcourent cette glorieuse contrée dans laquelle nous
vivons.
Je souhaite
exprimer toute ma gratitude au professeur Reginald T. Dennison pour la touche
de discernement qu'il a apporté dans la conception de ce volume, et à
Mme Violet Frye pour sa main experte et dévouée avec laquelle
elle a accompagné le livre dans sa conception technique.
Je souhaite
aussi remercier Frederick Bartholomew de la Bibliothèque Privée
de Tarant et son assistant Daniel Callway; Ve'Tura pour m'avoir permis d'accéder
à la formidable bibliothèque de Tulla, Ferko Lydell pour m'avoir
généreusement autorisé à mettre à profit
ses grandes connaissances des comportements naturels; Mlle Gertrude Rothschild
et Logan Durnstop de la Société Zoologique; Ly'Kahn professeur
de zoologie au zoo de Caladon; et Edward Willoughsby et son intarissable soif
de savoir.
Sir Theodore F.
Maxwell III
Kite:
Ces petites créatures
à la démarche droite possèdent d'inhabituelles grosse têtes,
fendues d'un trou parsemé de dents terriblement aiguisées. Ils
sont très fins et très rapides, et, quand le besoin s'en fait
sentir, ils sont capables de se mouvoir silencieusement grâce à
leurs gros pieds rembourrés. Il est aussi à noter l'énormité
de leurs yeux, ce qui s'accorde bien avec leur vie nocturne; les kites préfèrent
autant chasser et se déplacer la nuit. Ces terribles petits monstres
portent en général peu de vêtements, comme leur peau est
épaisse, résistante et par conséquent bien adaptée
à la vie en extérieure.
Le kite demeure
dans les régions forestières, regroupé en petites communautés
de deux à sept unités familiales. Les arbres creux et les .....
sont leurs endroits où ils préfèrent établir leur
tanière, bien qu'il s'est avéré, dans certains cas, qu'ils
habitent de petites cavernes cachées. Les demeures du kite sont bien
cachés, pour assurer la protection des femelles et des rejetons, qui
rarement errent très loin de la tanière.
A travers nos observations,
nous avons appris que le mâle passe la plupart de son temps à chasser,
car le kite préfère la chair et le sang tiède plus que
toute autre nourriture. Bien que leur proie consiste principalement en lièvres
sauvages, sangliers et d'occasionnels ours, c'était notre cruelle tâche
d'observer que la chaire d'elfe semble être le péché mignon
du kite. Par une étude approfondie de la chasse, nous savons maintenant
qu'ils sont malveillants par nature et apprécient autant l'activité
sportive qui consiste à tourmenter sa proie que la sa mise à mort.
Si un groupe de
voyageurs inconscients avait la malchance d'être découvert par
un kyte lors de sa partie de sa chasse, ils seraient rapidement encerclés
par ces monstruosités furtives. Tandis que les ombres du soir s'allongent,
le kite commencera un assortiment de hululements et de cris aigus incompréhensibles
particulièrement inquiétants. Cette clameur viendra d'abord d'une
première direction, puis d'une autre, car le kite tentera de terrifier
et de dérouter sa proie. Progressant avec beaucoup de malveillance, le
kite commencera à lancer une pluie de petites flèches sur le groupe,
dans l'espoir de semer la panique ou avec un peu de "chance" d'atteindre
un des membres de la troupe. Quand ça marche , les voyageurs naïfs
se dispersent aveuglément dans une panique totale, permettant au kite
d'attaquer et de tuer chaque individu avec une relative facilité.
Une personne peut
généralement sortir victorieux d'un combat avec un kite, si celui
ci est seul. Mais une personne doit être constamment sur ces gardes pour
ne pas être découvert par un groupe de chasse. Armés avec
de minuscules épées et des arcs, les groupes de kites sont rapides,
vicieux et attaqueront sans merci.
Nous dédicaçons
cette première partie à notre collègue T'na Lor. C'est
un risque que nous avons pris volontairement, et le sacrifice ultime d'un vrai
scientifique, est de perdre sa vie dans son implacable poursuite du savoir.
Qu'il soit connu de tous qu'il mourut vaillamment afin que d'autres puissent
acquérir la connaissance. Cet infortuné évènement
fut une tragédie, mais tristement, les circonstances restent inconnues
et impossibles à élucider.
Demi-liche:
Durant l'histoire, il y en a qui ont voulut l'éternité à
n'importe quel prix. Beaucoup ont cherché en vain la fabuleuse eau de
la vie ou ont sollicité les bénédictions des dieux, mais
peu, qui ont étudié les arcanes, ont accès à une
alternative, le plus sinistre moyen d'atteindre cette vie éternelle.
Avec l'aide de sorts, d'invocations et d'extraordinaires ascendants magiques,
il y ceux qui ont tenté de prendre la forme d'une liche immortelle. Peu
ont réussi.
Plus nombreux sont
ceux qui ont échoué et ont été condamnés
à passer le reste de leur misérable existence sous la forme d'une
demi-liche. Il est universellement connu que par quelques mots mals prononcés,
une gestuelle incomplète, ou un manque de capacité, beaucoup de
ceux qui ont tenté la transformation furent réduits à cette
incompréhensible monstruosité.
Contrairement à
la liche, les "nouveau-nés" demi-liche commencent à
pourrir immédiatement et n'importe quel observateur peut se rendre compte
de ce qu'il a devant lui alors que la puanteur de la mort commence à
se dégager de chaque fibre de cet ancien mage surpuissant. Ayant tracé
les symboles traditionnels de la mort afin de réussir la cérémonie,
la gauche demi-liche est incapable de les ôter, et ainsi elle restera,
à se décomposer dans son linceul de mort, sale et repoussante
créature, lentement pourrissant vers l'état de poussière
insignifiante.
Dans son existence,
il apparaît que la demi-liche conserve quelque semblance d'humanité
dans sa pensée et dans sa forme. Malgré cela, l'incomplète
métamorphose affecte quelques parties de son esprit, amenant le disparition
instantanée de la faculté de parler, (mais avec la possibilité
d'utiliser les sorts les plus puissants : pas du tout sûr de la traduc).
Encore quelque bribes de souvenirs peuvent rester, car il a été
observé que la demi-liche se comporte comme si elle souffrait continuellement.
Il a été avancé que la demi-liche pouvait ressentir le
douleur de sa décomposition, ou, peut-être, se lamente-t-elle sur
l'amer souvenir de son propre échec et de son incapacité. Vraiment,
nous ne le savons pas. Et comme les années passent, cette détresse
perpétuelle conduit la demi-liche plus loin dans les affres de la folie.
Il faut peu de temps pour que la créature ne deviennent un terrible monstre.
Bien qu'une demi-liche
(n'est que le faible reflet d'un mage puissant?), nous avons observé,
dans le tout début de leur transformation, qu'elles maîtrisent
encore des forces magiques considérables, et par conséquent constituent
une menace à ne pas négliger. Une demi-liche récente a
d'habitude l'habilité à jeter des sorts modérément
destructeurs. L'âge et la décomposition venant, elle commence à
perdre l'esprit et, finalement, sa puissance.
Notre travail sur
le terrain a révélé qu'une demi-liche qui est proche de
la décomposition en poussière essaiera néanmoins de vous
blesser. Du fait de son incroyable manque de force, la plupart des victimes
survivront probablement à l'épreuve. Peu importe : s'il vous arrivait
d'en rencontrer une qui eut toutes ses facultés, puis-je vous offrir
ce conseil pertinent : que chacun d'entre vous se protège contre la magie
le plus promptement possible, et quitte les environs avec la plus grande hâte.
L'araignée
sirène:
L'araignée-sirène
est une des créatures les plus mortelles d'Arcanum. D'environ 2,20m de
hauteur, cette terrible vision possède le haut du torse d'une femme humaine,
mais marche avec l'aide de huit jambes d'araignée. La seule vue de cette
monstruosité, qui, c'est connu, vit dans les plaines désolées
de Vendigroth, suffit à faire faiblir même les plus courageux des
hommes.
Il y a peu, on
croyait que l'homme n'était pas une de ses proies favorites. Par le biais
de rencontres archivées, nous savons qu'en certaines occasions, la femelle
araignée-sirène appelle un homme hors de sa tente dans la nuit,
en promettant, selon les mots du vénérable Sir Gregor Seamus Darton,
" d'inexprimables plaisirs (dans la seule voix d'une allure irrésistible"?).
Si les victimes sont finalement retrouvées, elles ne sont généralement
plus qu'une enveloppe flétrie et décharnée. Ce qui n' a
pas encore été formellement élucidé est précisément
comment la terrifiante créature peut attirer un homme entre ses griffes
ou par quels moyens elle lui donne la mort, A travers nos études, nous
avons apporté la lumière sur ces questions.
Comme tout le monde
le sait, on a toujours cru que les mâles araignée-sirènes
erraient seuls, ou peut-être formaient les jeunes. Nous avons découvert
qu'il n'en est rien. En fait, aucun mâle n'existe dans aucune forme ou
capacité.Quelque soit le procédé quii est à l'origine
de l'existence des araignées-sirènes, qui peut-être le résultat
de quelque noire et insensée magie ou la malédiction d'un dieux
colérique, leurs gènes ont été laissés incomplets.
Comme aucun mâle de l'espèce existe, la créature a imaginé
une ingénieuse, et terrifiante manière pour assurer la longévité
de son espèce.
Quand la femelle
est prête à s'accoupler, elle cherche en dehors des lieux où
résident des hommes. Alors que la nuit s'installe, elle se métamorphose
en une incarnation de la beauté féminine, appellant celui qu'elle
a choisi. L'appel lui-même, étant magique, on ne peut y résister
excepté les mages les plus puissants, et l'homme est facilement emmené
loin de ses compagnons. Quand la victime vient finalement à elle, elle
se jette sur lui avec joie et gratitude pour avoir été trouvée,
faisant tout ce qui est en son pouvoir pour accroître l'ardeur de l'homme.
L'homme étant ce qu'il est, il est particulièrement vulnérable
à ce genre d'attaque, qu'elle soit magique ou non. La suite se passe
de commentaire.
Une fois que la
victime a rempli sa fonction, l'araignée-sirène reprend sa véritable
forme. Elle fond sur l'homme nu et sans défense, l'entourant rapidement
de ses huit jambes anthropoïdes tout en lui injectant son poison mortel.L'homme
cesse très vite de lutter, au moment où le monstre dépravé
fait du sang de son corps sans vie son festin, l'avalant goulûment jusqu'à
ce qu'il ne soit plus qu'une coquille vide.
L'araignée
sirène ne se repose pas après ses efforts, mais rentre rapidement
se cacher dans sa grotte, procédant en tapissant les murs et le plafond
de sa toile solide et collante. Quelques jours plus tard, la meurtrière
femelle met au monde une grappe d'oeufs, chacun ayant la même taille qu'une
tête humaine, qu'elle place sur les murs rembourrés de son nid.
Alors elle reste près de ses oeufs pendant plusieurs mois, les gardant
avec vigilance contre les nombreux prédateurs de Vendigroth jusqu'à
leur éclosion, puis elle s'offre à eux, et est dévoré
par sa progéniture.
Le Loup-Garou:
Mes collègues
et moi étions très partagés sur l'opportunité de
faire une étude du Loup-Garou pour cet abrégé, étant
donné que la lycanthropie est plutôt considérée comme
une maladie que comme une créature. Après une minutieuse enquête,
nous croyons maintenant qu'il est nécessaire de l'inclure dans ces pages.
La lycanthropie
est une maladie rare qui, pour des raisons encore inconnues, affecte seulement
ceux d'origine humaine. Une personne, homme ou femme, touchée par la
lycanthropie, est généralement inconsciente de son état,
et vit le jour en société. Lorsque la nuit tombe, l'individu se
transforme en Loup-Garou.
Les Loups-Garous
sont de gigantesques créatures bi-pèdes. Ils sont couverts de
la tête aux orteils d'une épaisse fourrure et ont une ressemblance
marquée avec le vicieux garoul. La force d'un Loup-Garou égale
celle d'un ogre et ses griffes aiguisées et ses puissantes dents lui
permettent d'éventrer sa proie sans efforts.
Une fois sous la
forme d'un Loup-Garou, ils deviennent des tueurs sans âmes, attaquant
et dévorant n'importe quoi et n'importe qui ils rencontrent. Alors que
le matin se lève, ils reprennent leur forme humaine et se réveillent,
ne sachant ce qui s'est passé durant la nuit, mais souvent couverts de
sang ou( entourés par les souvenirs mortels de leurs aimés?).
Une personne ainsi
touchée vit généralement peu longtemps. Dans la plupart
des cas, ils sont découverts et détruits, ou tués sous
leur forme lycanthrope, alors ils reprennent leur forme humaine, révélant
leur véritable identité. Rarement, un individu affecté
par la lycanthropie est capable de vivre sans être découvert pendant
une longue période. Une fois que la maladie a duré plusieurs années,
la transformation devient permanente et la forme humaine ne peut plus être
recouverte, ce qui sonne souvent le glas de l'individu.
Il y a eu un long
débat sur la question de la transmission de l'infection d'un individu
à un autre. Certains croient que cela est du à une malédiction
gitane, d'autre que c'est du à la morsure d'un Loup-Garou. D'après
nos études, nous avons pu déterminer que c'est cette dernière
hypothèse qui est la bonne.
L'origine de la
maladie reste inconnue, et d'après nos recherches, elle remonte avant
les premières sources écrites sur l'histoire d'Arcanum. Certains
ont avancé que la lycanthropie était bien plus virulente dans
le passé car d'anciens ouvrages rapportent des récits qui parlent
de meutes de Loups-Garous errant dans la campagne. Aucun remède, autre
que la mort, n'a été trouvé. Bien que dernièrement,
certaines rumeurs ont affirmé que le Maître des Mages de Tulla
possédait peut-être un remède contre la lycanthropie.
suite
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