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Géographie

 "A propos de l'auteur":
Gregor Seamus Darton naquit en 1801, fils du capitaine Sean Palmer Darton et des femme Maria. Il mourut en 1883, après une longue convalescence dans sa maison de Caladon.
Entre 1801 et 1883, ce grand homme vécut...et vécut si pleinement, si largement, et si bien qu'il donna au mot "vie" une nouvelle définition pour les générations à venir. Un étudiant et un aventurier de tout premier ordre, dont tout ceux qui ont suivi ses pas lui sont redevables. C'est le premier travail de Darton qui l'a rendu célèbre. Les Cités Oubliées du Nord rappellent sa grande quête pour dévoiler les mystères de Qintarra et de Tulla, lieux qui sont si rarement visités par le commun des mortels qu'on pensait parfois qu'elles n'étaient que des légendes.
Dans une aventure qui le retint plus de trois ans, Darton voyagea de Caladon à Qintarra et de Leahbo à Tulla à pied, sans l'assistance d'une magie de transport...un exploit qui reste encore diffcile pour le voyageur moderne. Les détails de son voyage sont compilés dans un livre qui a toujours été demandé depuis son impression, il y a environ quarante ans.
Tout au long de sa vie, Darton a écrit dix volumes sur les traditions elfes, rendant accessible maint anciens cycles héroiques qui ont inspirés nombre de romanciers et de poètes contemporains. Il a aussi fait l'effort de transcrire des chants traditionnels des tribus du déserts comme les Kadisah , et ce fut le travail qui lui tint le plus à coeur. Un des derniers matins de sa vie il écrivit les vers suivants dans son journal, mots qui donnent un résumé si parfait de son séjour sur Arcanum qu'ils ont été gravés sur la porte de son caveau: "Fais ce que l'esprit...? Sans en attendre des applaudissements; Mais vis et meurt noblement Selon tes propres lois. Toute autre Vie est vivante Mort Un goût d'enfer en avance. Une vertue lâche le couvre; Il ne laisse de lui qu'une carcasse." -Versets 37-38, de "Les Kadisah" de Sir Gregor Seamus Darton.
Ici, ont été rassemblés des extraits tirés des "Cités Oubliées du Nord" et d'autres volumes de la prodigieuse bibliothèque de travail de Darton.

Tarant: 1880
Au cours de mes voyages, j'ai souvent été appelé à défendre la ville de Tarant, pas seulement lors d'une guerre mais lors d'une simple conversation: tout habitant d'Arcanum semble avoir une opinion sur mon lieu de naissance, que lui ou elle se sente contraint de partager quelques stupides clichés sur le fait que je sois Tarantais. Me dégageant de ce type de conversation qui peut s'avérer très vite interminable, spécialement si mon persécuteur n'a encore jamais visité la ville: car ils veulent simplement savoir si la cité est vraiment sous la botte des gnomes, et si les orcs sont vraiment autorisés à se reproduire sans contrôle dans les quartiers pauvres, et si la rivière est aussi polluée qu'on le dit, et si la typhoïd et le choléra sont encore aussi virulents dans le Temple Blanc, et s'il y a vraiment un jeune griffon dans le parc zoologique, que chacun peut voir pour un sou(?). Je reconnais que je suis plus à mon aise quand mes ennemis sont plus revêches que curieux. Quand un homme se met en travers de mon chemin et me demande de répondre de tous les morts, désastres et détresses provoqués par ma ville d'origine, il me faut peu de temps pour trouver des responsabilités similaires à la ville d'où il vient! Et j'ai de la peine à lui rappeler que toutes les horreurs produites par les usines et les taudis de Tarant, sont rachetées par la gloire des grands théâtres et musées, les parcs et les jardins, les belles maisons et les universités. En plus de ce qui est nouveau est moderne, il y a ausi d'anciennes traditions: la police de la ville possède encore son quartier générale dans la Court des Executeurs, et les corbeaux prophétiques vivent encore toute l'année autour des terrasses de Tarant Keep(?). Comme le reste- la peste, la pollution et les politiques qui sont devenues si fameuses dans le monde- ces choses sont le prix que mon peuple a payé pour développer la technologie et la science si rapidement, et à un tel degré. Nous pouvons tous espérer que les malheurs de la cité vont passer, comme les remords d'une naissance ou les carnages d'une révolution, et qu'un jour nous, les Tarantais, nous nous dresserons contre eux! Ces grandes et épaisses trainées de fumées et de cendres suspendues, qui se tiennent au dessus de nous comme une atroce malédiction, ne peuvent rester là indéfiniment; des solutions seront trouvées. La même chose vaux pour la rivière polluée d'Hadrian, qui vide maintenant ses eaux noires dans la baie comme une victime de la peste, et de ses cheminées en feu et ces rues enfumées qui valent à notre ville le nom S'ai tana Revenas, de la part des elfes: dans la langue commune, "The Pyre of Millions"(?)...

Ashbury; 1850
On débarque à Ashbury pour quelques heures de plaisir, pendant que l'équipage prend assez d'eau et de provisions pour passer une quinzaine en mer; pendant un instant l'endroit semble être un port prospère. Les docks sont occupés du crépuscule à l'aube, chargeant les navires marchands de cageots, sacs et bales de toute sorte, et déchargeant de nombreux biens finis et des articles divers. Des bateaux de toutes nationalités frottent leurs coques et se bousculent pour une place sur la jetée, espérant décharger leur cargaison et repartir avec les riches produits de la région. On peut y voir les barques ventrues des Caladoniens et les jonques chargées d'épices de Dernholm de chaque côté d'un bateau à vapeur de Tarant, ou même un élégant marchand de Racine Noire chargeant un véritable bric-à-brac. Le jour où nous y fûmes, la baie était surpeuplée encore plus qu'à son habitude; les eaux étaient peuplées de petits bateaux de toute sorte, voiliers, bateaux de pêches et même des petits bateaux à rames. Tous les vaisseaux que nous avons vus étaient remplis de monde, tous se poussant pour trouver une place sur le pont afin d'admirer le spectacle: la bi-annuelle arrivée du navire elfe le Tisserand du Vent (?), un trois-mats, charmante vision qui a pu remplir ses soutes des fruits des fermes et des vergers hobbits. Si quelqu'un parvient à fendre la foule des docks pour explorer la ville, il devient clair qu'Ashbury derrière la place du marché est une cité très différente; en effet l'endroit ne ressemble en rien à une cité. Lors d'une promenade occasionnelle, on peut trouver de petits magasins, la plaisante auberge traditionnelle, et des petits jardins bien gardés des regards de la rue; un chat dormant sur le rebord d'une vitre, une femme hobbit désherbant sa platebande sont choses communes. L'endroit a une histoire mais aucune ambition. Sans l'activité capitaliste incessante des gnomes de l'endroit qui contrôlent tout, on pourrait supposer qu'Ashbury se contenterait parfaitement de sa tranquilité... Car ce sont les gnomes qui ont financé le grand Marché, les nouvelles digues, et les voies ferrées qui relient cette charmante petite ville à la grande métropole de Tarant; les gens d'Ashbury n'ont qu'une faible opinion sur la question. c'est simplement un coup de malchance que leur ville soit le seul point d'embarquement convenable pour les marchands qui veulent acheter tout le blé, les fruits et les peaux du Morbihan...

La Forêt Luisante: 1825
Alors que nous nous enfoncions dans la forêt, nous entrâmes dans un monde d'ombres, où le mouvement du dais de feuilles vertes au dessus répandait des sous d'or à nos pieds. De grands arbres vieux et majestueux : chêne, orme, érable, maintenaient leur domination, parfois brisée par des hêtres aux membres blanchis et des frênes, et permettant aux buissons épineux et aux roses trémières de se répandre. Le silence était pénétrant, comme le coeur d'une grande cathédrale; nos pas étaient étouffés par une épaisse couche de feuilles et de mousse, et moi-même fit peu de bruit. "Mais pourquoi l'appelle-t-on la Forêt Luisante?", demandais-je finalement quand Elidorn nous eut autorisé à nous arrêter pour boire un peu d'eau. "C'est ce que signifie le mot 'Nysterrial', non?". "Vous verrez", dit-il, en souriant. "Quand vous serez prêt, nous continuerons".
Frappé par sa nonchalance, je me remis sur pied et entrepris de reprendre la marche, refusant de devoir faire face à son mépris silencieux face à mon besoin de repos. Ce fut seulement quand les ténèbres s'épaissirent à la tombée de la nuit qu'il m'arrêta encore, posant sa main légèrement sur mon bras. "Là", dit-il, pointant son doigt sur les cimes qui nous surplombaient."La Lueur commence". Je louchait et tournait mon regard vers les hauteurs, essayant de distinguer ce qu'il m'avait désigné, cela me prit du temps pour comprendre que les lumières au dessus de nous n'étaient pas des étoiles. D'innombrables petites braises blanches et dorées se meuvaient dans la cime des arbres, flottant et tourbillonant dans le crépuscule. Alors que j'observais ce magnifique spectacle, d'autres apparurent, jusqu'à ce que l'ensemble du toit de la forêt soit entièrement recouvert de petites étincelles dansantes. Comme je regardai encore Elidorn, je vis que les lumières émergeaient des ténèbres qui nous entouraient. Comme un enfant j'en chassai une et la pris dans la paume de ma main avec douceur, l'approchant assez près de ma figure pour examiner ce qui produisait cette lumière: l'attirant vers mon regard, je pus voir une petite forme capturée, luttant,pas plus grande que l'ongle de mon petit doigt. C'est un petit homme nu, avec les ailes et les yeux d'une mouche; se tortillant sur le dos dans ma paume, sa poitrine rayonnait d'un feu inné surnaturel, comme si son petit coeur était enflammé. "On les appelle si'im tala," me dit Elidorn. "Si'im tala," murmurai-je. Après une petite réflexion, j'hasardai une traduction. "Les Lumières de l'Amour?" Il sourit."Presque. Ils sont appelés ainsi parce que le mâle rayonne afin que la femelle puisse le voir et venir à lui dans la nuit." La petite créature gravit jouyeusement le sommet de mon doigt et se lança encore une fois fans l'air tiède du soir. "Magnifique," dis-je simplement. "Je n'ai jamais entendu parler de telles choses". "Regardez là,"dit-il, m'indiquant un point dans les arbres. Une lumière bien plus grande bougeait là-bas, d'un bleu glacial et ardent dans l'obscurité. Elle se balança sur une grande distance, bougeant bien plus lentement que les petites "Lumières de l'Amour," et son passage illuminaient les arbres d'une lumière blême.Un frisson parcourut mon echine. "Lanterne de Mort," dis-je. "J'en ai déjà vu avant". "Elles ne représentent un danger pour nous que losqu' elles sont en groupe", me repondit Elidorn. " Elles se nourissent essentiellement des volutes-de-volonté et de si'im. Mais vous devez rester sur vos gardes et ne pas les suivre quand elles essaient de vous entrainer plus profonds dans les bois; si vous tombez sur leur nid, vous serez leur repas." Je déglutis, essayant de ne pas imaginer un tel cas en détail. "Votre conseil est enregistré."

Qintarra: 1825
La cité des Belles Gens est d'un accès difficile, presque impossible à atteindre sans guide ou avec de la chance; Qintarra se situe dans les tréfonds sans chemins de le Forêt Luisante, et cet endroit magique a une façon bien particulière de repousser les visiteurs indésirés. La ville est construite au coeur le plus ancien du bois sacré, un lieu où ni le feu, ni la maladie et les haches n'ont encore posés leurs empreintes depuis des milliers d'années. Les arbres sont gigantesques, certains mesurent des dizaines de mètres, et parfois d'une telle largeur que trente hommes pourrait y résider. Virtuellement toutes les maisons elfes sont construites à l'extrémité des bras de ces arbres titanesques, à une grande hauteur du sol.

Les branches de ces grands arbres sont converties en rues et en avenues par les elfes, comme les briques et le macadam qu'utilisent les Tarantais. Le long de ses chemins suspendus on trouve des douzaines de petites maisons, recouvertes de mousse verte et parcourues par des vignes fleuries et couvertes de fruits; des lianes luxuriantes et sauvages couvrent parfois entièrement les demeures d'une couche épaisse, et des rideaux de mousse peuvent être jetés sur une fenêtre pour assurer l'intimité des propriétaires. Ca et là, la porte ouverte d'une taverne ou d'un magasin jette un rayon de lumière sur les sombres rues de la cité; si une personne entre à l'intérieur il remarquera que l'endroit n'est pas éclairé par le feu. Le propriétaire a capturé une poignée de Volutes-de-Volonté brillantes, et il les conserve dans des bocaux de verre pour s'en servir comme des lampes.

En général, les elfes restent rarement à l'intérieur. A n'importe quelle période de l'année, on les voit plus sûrement chantant sur les bancs d'une longue table de banquet, recouverte d'un somptueux festin dans quelque grande clairière en dehors de la ville. Là ils s'assoient, trinquant à la santé de chacun et faisant ripaille, invitant tous les passants à se joindre à eux par de grands cris de bienvenue. S'asseyant auprès des elfes, on est immédiatement à moitié noyé dans leur vin et leur conversation; chacun doit inévitablement crier pour se faire entendre au-dessus des musiciens, occupés à tresser ces complexes mélodies de luth et de flûtes et tambours dont raffolent les elfes. Alors tous ensemble ils se lèvent, et commencent une danse en rond ce qui est très amusant à regarder...

Alors qu'on apprend à peine les pas de la danse, elle s'arrête soudainement. Au milieu du brouhaha général, le silence tombe: comme si quelque Voix avait parlé que seuls ils puissent entendre, les elfes retournent en courrant à leur table et rassemblent aussi vite ce qu'ils peuvent , chacun amassant de nombreux plats et cruches au petit bonheur. A l'abri le plus proche ils vont, faisant signe de venir au visiteur humain ahuri , se demandant ce que tout cela peut bien signifier. Ce n'est seulement que quand il atteint l'abri d'une pagode qu'il entend ce qu'ils avaient entendu; le lointain bruissement de la pluie dans les feuilles des cimes, une pluie qui commence à tomber...


La Maison du Clan de la Roue: 1832
Bien sûr, longtemps après que tous aient remarqué l'existence de petites demeures sous la montagne, il y eut un avertissement: ne pas dévisager, ne pas se rendre ridicule, ou le Clan de la Roue ne vous entendra jamais, et vous aurez fait cette longue route pour rien. Sagement chacun acquieça, se tint avec dignité et peu après, les portes d'or apparurent et s'ouvrirent sur notre passage! Comme il est dur de ne pas regarder avec admiration ce lieu, où les Hommes ont si rarement posé le pied!. Le talent, la passion, le génie des artistes nains ne s'est jamais exprimé si parfaitement que dans la demeure de la Roue, le plus grand de tous les clans des Montagnes Grises.
Deux grandes colonnades courent le long du Hall, les piliers de pierres polies supportant un dôme d'environ soixante mètres de hauteur. A chaque colonne un garde cérémonieux se tient, son armure émaillée brillant tel un bijoux, d'un rouge lustré que seul le plus fins des forgerons nains peut donner à l'acier; sur sa poitrine, l'emblême d'or de la Roue, aux nombreux rayons, glorieux. Alerte, silencieux, le regard fixé droit devant eux, tous ont leurs mains gantées sur le manche de leur hache qui pourrait aisément couper un homme en deux; et tournant nos regards vers le haut, nous pouvions voir leurs collègues regardant en contrebas à l'abri dans des alcôves taillées dans le mur au dessus de nous: des douzaines d'arbalétriers nains silencieux, leurs armes braquées dans notre direction.
Il y eut d'autres requêtes à entendre. En compagnie d'un simple ambassadeur humain, nous restâmes contre le mur, ignorés et oubliés pendant que des problèmes plus importants étaient discuttés. Pourtant il n'avait pas assez d'amour propre pour se sentir insulté par cette attente qu'on lui imposait, bien que venant de la part de Tarant; Au lieu de cela, il profita avidement de l'occasion pour examiner une tapisserie historique, essayant de lire l'ancienne histoire qui se jouait sur les riches fibres teintes. Feignant l'impatience, il leva les yeux vers le dôme de cristal, se demandant si le cristal taillé pouvait fragmenter la lumière et donner au dôme l'apparence d'une fenêtre étincellante de mille feux captant les rayons du soleil...ou si ce grand disque de plomb était en fait incrusté, comme il semblait l'être, de pierres précieuses innombrables.

Finalement ils furent prêts. Presque titubant sous le poids de la richesse, de la majesté, de la splendeur du décor qui l'entourait, l'ambassadeur tarantais marcha entre les colonnades vers la Grande Roue, un scintillant cercle d'acier tressé décrivant la vie d'Arcanum comme un grand cycle. Là le chat chasse l'oiseau; ici le renard chasse le chat, hommes et chevaux chassent le renard, orcs et ogres chassent les hommes, et finalement les nains au sommet de la roue chassent les orcs et les ogres: d'un bout à l'autre bêtes et plantes sont si finement représentés qu'on croirait les voir vivre sous nos yeux, et chacun croit qu'il est possible de cueillir des baies en tendant sa main vers une branche de houx.

A la fin c'est vraiment un soulagement de faire face aux Anciens du Clan de la Roue, plutôt qu'à leur Roue; comme si dans un contraste délibéré entre le Hall et sa magnificience, ils acceuillent le nouveau venu seulement avec la sévérité de leurs tuniques grises, la simplicité de leurs bâtons noirs, la gravité de leurs barbes blanches. Notre homme de Tarant balbutia la requête du Conseil; soudainement embarrassé de demander même cette petite faveur: que les hommes puissent être autorisés à aller dans les mines que le peuple nain avait abandonné, sur les sommets au dessus de Stillwater, pour voir si nous pouvions trouver quelque chose qu'ils n'eurent pas éstimé digne d'intérêt.

Les Anciens de la Roue ne dissimulèrent le mépris que leur inspirait cette requête, mais l'autorisation fut rapidement accordée. Le nain qui ammena l'ambassadeur le prit par le coude et l'emmena au loin. Dans sa main engourdie, l'ambassadeur de Tarant tint encore le parchemin marqué d'un sceau couleur de sang, sa cire tachetée de paillettes d'or pur. Finalement il est difficile de dire si l'ambassadeur de Tarant fut heureux du succès de sa mission; s'il avait échoué, ils l'auraient probablement renvoyé une nouvelle fois dans ce lieu pour renouveler sa requête.

suite

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